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blog superficie de la jungle publié 2 décembre 2015 dans désordre , psychogéographie et rangement 0 commentaires je me meus dans 24 m2. je me suis mu dans 10 ou 9 m2, et dans les grandes avenues, les petites rues de paris. le trottoir est chose bizarre, frontière entre chez vous et les autres. on s’y meut aussi, l’on évite parfois des claquements d’épaule et des « pardon » perçus de loin, déjà très éloignés. la ville va très vite. les petites villes vont vite aussi, mine de rien, c’est leur qualité de ville. la voiture, autre être étrange, permet la téléportation de l’urbain à la campagne. la campagne est ce qui défile par nos fenêtres tandis que nous roulons vers la forêt. la forêt, enfin, est la jungle bucolique qui s’oppose farouchement à la jungle urbaine qui est aussi une jungle. il est certain, et je ne serais pas contre, que si on la laissait faire, elle mangerait tout cru le ciment et les pierres taillées, les magasins et les citadins portant lourdement leurs sac de courses. chambre de bonne à londres en 1997 ventriloquer les textes publié 2 décembre 2015 dans autonomie , bricolage , idées et nous 0 commentaires « les textes littéraires sont une expérience, la lecture est une pratique — pas forcément moins importante que l’élevage des moutons. si ça vaut quelque chose, c’est dans la mesure où ça comporte aussi une part d’artisanat. parler à et avec des étudiants, composer un livre, c’est comme raboter une planche ou greffer un cerisier. les textes littéraires ou philosophiques nous branchent aussi dans une terre, dans plusieurs siècles de vie humaine qui se déterritorialisent puis se reterritorialisent sur les pages de livres ou sur des pixels aujourd’hui, et qu’il s’agit de faire vivre collectivement, dans une salle de cours, entre nous, dans nos têtes, dans nos livres, consciemment ou non. ce sont des traditions qui nous traversent, qui nous animent, et que nous faisons vivre en nous, parce que nous sommes tous un peu ventriloques de ce que nous avons lu et entendu. parfois, rousseau, diderot, potocki ou tiphaigne de la roche parlent à travers moi, je les ai intégrés. ventriloquer les textes, ce serait cela, la pédagogie selon vous ? je crois que je n’ai jamais eu une idée originale. la question n’est pas d’avoir l’idée du siècle, mais de proposer des bricolages avec les idées des autres, pour aider les bonnes idées à circuler et pour ralentir la circulation des mauvaises. qu’il s’agisse du storytelling et des pouvoirs de scénarisation sur lesquels j’ai travaillé pour mythocratie , ou aujourd’hui de l’écologie et l’économie des ressources attentionnelles, il y a déjà tellement de textes qui circulent qu’il n’est pas inutile de collecter ce qu’il y a de plus intéressant et de s’en faire le vecteur. lire, rassembler, filtrer, monter ensemble des citations, faire passer : on le fait inconsciemment, c’est comme ça que se nourrit notre parole, mais on peut aussi en faire une méthode, ou un mode d’intervention. or c’est quelque chose que chacun d’entre nous peut faire, à sa petite ou grande échelle, pour autant qu’il ait un peu de temps libre pour annoter, commenter, confronter, recomposer. il y a une sorte d’ empowerment là-dedans, qui revient pour une part à déjouer les angoisses d’impuissance quant à l’action politique. [...] » « bricolages contre un désastre annoncé » , entretien avec yves citton, revue vacarme n°70 nos rêves ne vont nulle part publié 1 décembre 2015 dans dieu , oubli , rêve et sommeil 0 commentaires (cliquer sur l’image pour l’agrandir) le gai savoir publié 27 novembre 2015 dans nous et politique 0 commentaires pulsion et regard : καταστροφή, mais pas sûr publié 25 novembre 2015 dans catastrophe , médias , philosophie , psychanalyse et regard 0 commentaires « l’univers hypermédiatique est un univers abstrait au sein duquel on peut aisément s’égarer. lucien sfez faisait remarquer à ce propos que dans le technolecte du réseau plusieurs métaphores, telles la navigation et le nomadisme, servent justement à illustrer le déplacement. dans ce contexte de sollicitation continue, l’œuvre web devra développer des stratégies pour captiver son spectateur, le retenir, maintenir son intérêt. parmi les pistes de réflexion possibles pour répondre à cette question ambitieuse se trouve très certainement celle de la pulsion scopique. en effet, plusieurs œuvres hypermédiatiques parmi les plus visitées exploitent ouvertement la curiosité visuelle libidinale du spectateur. leur succès repose principalement sur deux éléments : le contenu à caractère sexuel et la transmission en continu. » joanne lalonde, archée , revue d’arts médiatiques & cyberculture « la psychanalyse nous apprend que le champ visuel est compris dans les trois registres dégagés par lacan: l’imaginaire du miroir, le symbolique de la perspective et le réel de la topologie où se trouve référé le rapport du sujet à l’objet regard. la phénoménologie lacanienne inclut le désir et la jouissance dans le monde de la perception et montre que s’il y a une objectivité du perçu par le sujet percevant, elle est donnée par une objectalité: celle du regard, ce que de la lidido est élidée du champ de la perception. l’objet regard n’objecte point l’objectif de la perception; il lui en donne la raison. « jusqu’à l’analyse, le chemin de la connaissance a toujours été tracé dans celui d’une purification du sujet, du perscipiens. eh bien ! nous, nous disons que nous fondons l’assurance du sujet dans sa rencontre avec la saloperie qui peut le supporter, avec le petit a dont il n’est pas illégitime de dire que sa présence est nécessaire ». l’objet pulsionnel regard est nécessaire à la perception, mais en tant qu’il en est élidé. mais la phénoménologie lacanienne s’instruit de la topologie : elle nous montre la structure d’enveloppe du champ scopique que nous pouvons montrer avec le cross-cap, surface topologique qui montre le réel de la structure où le sujet se trouve en exclusion interne avec son objet. la psychanalyse avec lacan lève le voile de l’horreur que provoque la jouissance scopique et nous fait découvrir que le regard de la méduse est au poste de commandement de notre civilisation – cause de son malaise. » antonio quinet, l’objet regard en philosophie un bordel organisé publié 25 novembre 2015 dans bricolage , désordre , rangement et tri 0 commentaires le fontanieu , septembre 2013 « loin de toi, j’ai perdu ma répartie » (low-fi) publié 24 novembre 2015 dans bruits et musique 0 commentaires http://oualorsquoi.u.o.f.unblog.fr/files/2015/11/marepartie.mp3 l’alorsquoitisme n’est pas un aquoibonisme publié 24 novembre 2015 dans botul , mou et philosophie 0 commentaires ceux nombreux qui auraient déjà lu les œuvres de jean-baptiste botul publiées à ce jour trouveront peut-être inédite une partie de ses botulèmes (soient les « sentences qui [ne sont] pas de botul mais que le socrate de lairière aurait pu prononcer »). charles mort ou vif, alain tanner (1969) publié 24 novembre 2015 dans autonomie , cinéma et politique 0 commentaires une piste pour commencer publié 24 novembre 2015 dans bricolage et tri 0 commentaires robert fludd (1574-1637) « la comparaison vaut d’être approfondie, car elle fait mieux accéder aux réels entre les deux types de connaissance scientifique que nous avons distingués. le bricoleur est apte à exécuter un grand nombre de tâches diversifiées ; mais, à la différence de l’ingénieur, il ne subordonne pas chacune d’elles à l’obtention de matières premières et d’outils conçus et procurés à la mesure de son projet : son univers instrumental est clos, et la règle de son jeu est de toujours s’arranger avec les « moyens du bord », c’est-à-dire un ensemble à chaque instant fini d’outils et de matériaux, hétéroclites au surplus, par ce que la composition de l’ensemble n’est pas en rapport avec le projet du moment, ni d’ailleurs avec aucun projet particulier, mais est le résultat contingent de toutes les occasions qui se sont présentées de renouveler ou d’enrichir le stock, ou d